Je code, donc je crée.
5 min readMarie Fa
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Je code, donc je crée.

Je construis comme je navigue : avec intuition, précision, obsession. Voici mon manifeste.

Un manifeste en fragments. Pas une roadmap. Pas une landing. Plutôt un appel d’air. Une carte ouverte pour ceux qui bâtissent avec les tripes.

J’aime coder. Mais pas pour produire. Pour créer.

Je ne suis pas une usine à livrables. Je suis une tête chercheuse. Une créatrice d’espaces qui respirent. Plus y’a de vide, plus je me sens libre. J’aime le scroll qui flotte. Les interfaces qui murmurent. Le genre de site qu’on sent — pas juste qu’on utilise.

Moins de friction. Plus de direction. Moins de gadgets. Plus de silence bien placé.

Je veux du code qui coule. Pas qui claque. Et si je peux le faire tenir dans trois composants et un useEffect, encore mieux.

Ce que j’aime par-dessus tout ? Une base de données bien tordue.

La DB, c’est pas juste le backend. C’est le cœur. C’est là que je respire. Je la tords, je la map, je la lie. Je la menace parfois. Et elle me répond avec un foreign key constraint failed Touché.

Mais je l’aime quand même. Parce qu’une base bien pensée, c’est une machine de guerre. Et un terrain de jeu. Et un poème logique.

Supabase, t’es pas mon “cri du cœur”. T’es mon laboratoire nucléaire. Et parfois mon champ de bataille.

Je construis avec de la rigueur. Mais je le fais comme une artiste.

Je fignole mes paddings comme on taille un diamant. Je place mes z-index comme des trapézistes. Je cherche la ligne juste — celle qui rend la structure lisible ET la sensation tactile.

J’écris du code qui compile. Mais parfois, j’espère qu’il fait frissonner.

Je me fous d’être “optimale”. Je veux être intense, lisible, élégante. J’aime que mon code ait du flow. Qu’il danse un peu. Qu’il ose.

Je vis au bord de l’eau. Et ça change tout.

La mer, c’est mon pair programming. Le vent m’aide à trier mes idées. La voile m’oblige à penser en mouvement. Et la lagune me rappelle que tout ça — le code, le web, le bruit — c’est rien si t’as pas un cap clair.

Je crée pour respirer. Pas pour impressionner.

Beaucoup de mes idées surgissent quand je navigue. Elles arrivent comme des bourrasques. Douces parfois, brutales souvent. J’ai appris à leur faire de la place.

J’ai tout testé. Et j’ai choisi mon camp.

FTP ? Jamais plus. WordPress ? Merci pour les années. Mais je suis passée ailleurs. Aujourd’hui, c’est Next.js, React, Supabase, Vercel.

Je shippe en ligne droite. Je garde le contrôle. Je veux construire des trucs utiles, stables, puissants — même quand c’est petit.

Mon stack, c’est ma zone de confort. Et mon tremplin pour aller plus loin.

Je ne cherche pas la perfection. Je cherche la résonance.

Je n’ai pas besoin que mon site soit parfait. Je veux qu’il provoque un “oui” silencieux chez ceux qui tombent dessus. Un frisson. Une envie de m’écrire. Une impression de “elle a compris”.

Je construis pour ceux qui captent vite. Qui aiment les détails. Qui n’ont pas besoin qu’on leur hurle dessus.

Je publie peu. Mais quand je le fais, ça secoue.

Je suis pas là pour faire du bruit tous les jours. Quand je parle, c’est parce que j’ai quelque chose qui m’habite. Quand je poste, c’est parce qu’un projet m’a traversée.

Et souvent, ça touche juste. Parce que c’est rare. Parce que c’est pas marketé. Parce que c’est réel.

L’algorithme respecte plus le feu que le rythme.

J’aime coder. Mais j’aime aussi transmettre. Écouter. Reprendre l’idée de quelqu’un et l’emmener plus loin.

Je suis une développeuse. Mais aussi une traductrice. Une alchimiste. J’écoute une idée, je l’absorbe, je la déconstruis, et je la rends tangible. C’est ça que j’aime.

J’ai codé longtemps du PHP, des thèmes WordPress, des sites sans base… mais ce que j’aime aujourd’hui, c’est donner vie à une vision qui a besoin de forme, d’élan, et d’un peu de magie.

Rendre notre code plus humain

Ce que je lis me transforme. Ce que j’apprends me nourrit.

Je relis Harari sans cesse. Sapiens. Homo Deus. Ces livres me hantent. Me réveillent. Me poussent à créer des outils humains, pas juste des interfaces jolies.

J’aime aussi les mots. Pas les poèmes parfaits. Mais les phrases justes. Les sons qui claquent. Les langues qui ouvrent. Je parle français, anglais, espagnol. Et demain matin, je commence le japonais. Pour voir. Pour sentir une autre logique.

Je ne code pas juste avec une stack. Je code avec tout ce que j’ai vécu, lu, aimé, appris.

En résumé ?

Je code comme je vis : avec intensité, curiosité, et un soupçon d’insolence. Je vis comme je code : en version déployée, jamais en draft.

Si t’as un projet brut. Si t’as une idée qui t’empêche de dormir. Si t’as pas peur du vide — viens me jaser.

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Marie Fa

Développeuse full-stack québécoise installée à Bacalar, je navigue entre eau turquoise et lignes de code.

Fondatrice de Murmure et Korail, SocialRally et Adorable Sailing.

setcodeandsail.com