Le trafic web s’effondre. Les clics disparaissent. Google s’en fout. Et maintenant ?

Hier, je suis tombée sur un article de Thomas Coëffé dans le Blog du Modérateur. Un article solide, bien foutu, avec des chiffres récents sur ce que beaucoup d’entre nous ressentent déjà : le trafic web est en train de crever la gueule ouverte.

À lire ici : Le trafic web s’effondre avec l’IA : tout le monde est d’accord, sauf Google --- 25 juillet 2025

On le voyait venir. Google aspire nos contenus, résume, répond à notre place. Alors il faut arrêter d’espérer des miettes. Il faut construire autre chose. Maintenant.

Parce que moi, j’ai pas l’intention de regarder mon site se vider en silence. Et toi non plus, j’imagine.

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L’étude qui met les pieds dans le plat

Le Pew Research Center a mené une étude indépendante, et les chiffres sont sans appel :

• Lorsqu’un aperçu IA s’affiche : → Seuls 8 % des utilisateurs cliquent sur un lien (contre 15 % avec des résultats classiques).

• Les liens intégrés dans l’AI Overview ? → 1 % de clics. Tu lis bien : un. seul. pourcent.

• 26 % des gens qui voient un résumé IA... arrêtent leur navigation là. (Contre 16 % lorsqu’il n’y a que des liens classiques.)

• L’étude portait sur 68 000 requêtes, aux États-Unis, avec un panel de 900 personnes. Et montrait que les requêtes longues ou bien formulées sont les plus susceptibles de déclencher un résumé IA.

Bref : moins de clics, plus de fuites, moins de web vivant.

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Et ce n’est pas un cas isolé

Le constat est généralisé :

• Avril 2025 : Ahrefs montre une baisse de 35 % du trafic sur les résultats en première position.
• Début juillet 2025 : Similarweb observe une explosion des recherches sans clic, liée aux AI Overviews.
• Mi-juillet 2025 : GrowthSRC note -32 % de clics sur le lien #1, mais une légère redistribution vers les liens 6+.

Résultat : les impressions montent. Les clics plongent. Deux courbes qui s’éloignent. Et comme le dit très justement Thomas Coëffé dans son article, ça ressemble à la mâchoire d’un crocodile. Une image brillante, qui décrit parfaitement ce qu’on voit dans nos analytics : ce truc qui s’ouvre, lentement mais sûrement, pour te broyer la visibilité.

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Et Google ? Il nie. Sans rien prouver.

Le communiqué officiel est une masterclass de déni :

" Méthodologie défectueuse. Requêtes biaisées. Aucune baisse significative constatée. "

Mais surtout : aucune preuve fournie. Et toujours aucun moyen d’isoler l’impact des AI Overviews dans la Search Console.

Traduction : “on siphonne votre trafic, mais on ne vous dira jamais à quel point.”

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Ce que ça change (spoiler : tout)

Pendant 20 ans, on a vécu avec une règle d’or :

Crée du bon contenu → Obtiens du trafic → Monétise ou connecte.

Ce modèle est cassé.

• Être premier sur Google ne suffit plus.
• Être cité ne garantit pas de clic.
• Le contenu devient matière première pour Google, pas pour l’utilisateur.

Le web s’est inversé. Les éditeurs deviennent invisibles. Et Google, au lieu de rediriger, digère.

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La solution ? Trois leviers. À activer maintenant.

Je ne découvre pas ce problème aujourd’hui.
C’est même ce qui m’a poussée, bien avant cet article, à créer deux projets :
SocialRally --- pour permettre aux marques et aux créateurs d’engager leur public sans dépendre d’un algorithme.
Murmure --- pour offrir une voix aux idées, via des assistants IA qu’on contrôle vraiment.
Deux outils très différents, mais un même objectif : reprendre la main sur ce qu’on crée.

Ce que cet article (et tous les chiffres récents) confirment, c’est que ce n’était pas une impression. C’était le début d’un glissement.

Et maintenant, il faut réagir. J’ai choisi de le faire en construisant mes propres outils. Toi, tu feras peut-être autrement. Mais une chose est sûre : ne rien faire n’est plus une option.

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1. Adapter son contenu à la nouvelle donne

Tu veux être capté par l’IA, sans être effacé ?

• Réponds vite. Court. Clair.
• Structure ton texte avec des sous-titres, des tableaux, des listes.
• Mentionne ton nom et ton marqueur dans tes phrases.
• Utilise des formats IA-résistants : storytelling, humour, narratif, émotions.

L’IA va continuer à résumer ton contenu. Autant faire en sorte qu’on sache au moins que c’était toi.

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2. Créer des chemins qui t’appartiennent

Je me suis longtemps demandé : Comment faire pour que les gens cliquent... sans que ça ressemble à “clique ici” ?

C’est comme ça qu’est né SocialRally.

Je voulais un format :

• interactif,
• partageable,
• naturel,
• qui déclenche de l’action sans avoir l’air d’une pub.

Un rallye. Une mini-aventure. Un truc qu’on a envie de montrer à un pote.

Parce qu’un lien, ça se scroll. Mais un jeu ? Ça se tente.

Et surtout : tu contrôles ce qui se passe après. C’est toi qui choisis où ils atterrissent. Pas un algo. Pas un edge rank. Toi.

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3. Garder la conversation chez soi

L’autre question que je me suis posée, c’est :

“Et quand ils arrivent... je leur dis quoi ?”

Parce qu’un site, c’est souvent un monologue. Et moi, je voulais que ce soit un dialogue. Mais sans être esclave d’un chat en direct ou d’un formulaire qui finit dans les spams.

Alors j’ai créé Murmure.

Un assistant IA à ton image. Pas une IA random. La tienne.

Tu choisis son ton, ses réponses, ses questions. Tu y mets ce que tu veux qu’on retienne de toi.

Et quand quelqu’un lui parle, il reste chez toi. Sur ton site. Dans ton univers.

C’est pas juste un chatbot. C’est une façon de continuer à exister au-delà du clic.

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En résumé

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Ce n’est pas un drame. C’est une déclaration d’indépendance.

Je ne dis pas que c’est facile. Je dis juste que c’est le moment.

Soit tu regardes ton trafic disparaître dans le silence. Soit tu crées des portes d’entrée. Des vraies. Des belles. Des intelligentes.

Et peut-être qu’en chemin, tu construiras aussi tes propres outils.